LES AVEUGLES DU CAIRE, LE MAUVAIS ŒIL

Un film de Laurence Jourdan
26' / Arte

Maladies héréditaires, mariages consanguins, diabète, pollution, mais aussi maladies ophtalmiques infectieuses non traitées touchant essentiellement une population paupérisée, sont à l’origine d’un fléau qui frappe la société égyptienne depuis l’aube des temps : la cécité. On estime actuellement à 1 million 700 000, le nombre d’aveugles dans ce pays .
Pour tenter d’éradiquer ce mal, les autorités ont développé des programmes médicaux et sociaux. C’est le cas à Héliopolis par exemple. Dans ce quartier résidentiel du Caire qui fut le siège de la plus
fameuse faculté de médecine de l’ancienne Egypte - deux associations financées pour partie par le Ministère de la Santé, des Affaires Sociales et le Ministère de l’Education, accueillent depuis une
cinquantaine d’années maintenant, des aveugles de 8 à 35 ans dans des Centres dont seuls quatre gouvernorats du pays sont dotés. Al Nour wal-Amal pour les femmes et Qasr al-Nour pour les hommes, dispensent soutien, cours, formations et aide à la recherche d’emploi pour les non
voyants .
Cependant, en dehors de ces « sphères protégées » une autre Egypte aveugle souffre en silence. Dans les quartiers pauvres du Caire et dans les zones rurales où les conditions économiques et sociales rendent la population particulièrement vulnérable aux maladies oculaires, lutter contre le « mauvais oeil » est un combat quotidien pour lequel on reste mal armé.